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Nos amis les chats et les chiens |
12€  |
Livre |
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" Vous retrouverez les aventures et mésaventures étonnantes de nos amis à quatre pattes dans ce livre vendu au profit des refuges."
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"Savez-vous que votre chien vous prend pour un chien, alors
il vous parle à sa façon.Si vous le caressez, il grogne de plaisir, il aboie pour vous accueillir, ou donner l'alerte, pour vous dire qu'il vous aime ou qu'il s'ennuie. Il gémit quand il est malheureux. Chaque cri peut avoir plusieurs sens. Il hurle s'il a peur ou s'il se sent seul.Il utilise aussi tout son corps pour s'exprimer comme vous,quand vous êtes triste aussi vous utilisez votre corps pour vous exprimer, c'est ce qu'on appelle les expressions. Les chiens se parlent beaucoup entre eux avec les odeurs. Il laisse trois gouttes de pipi pour dire à ses autres compagnons qu'il est passé par ici. Pour votre chien, c'est vous qui commandez, alors il se frotte contre vous pour prendre votre odeur de chef. Quant au chat c'est un petit fauve domestique aux tendres caresses et au doux ronron, mais dans la nature le chat redevient un dangereux prédateur.
Il a toujours été le compagnon des pauvres, il subvient à ses besoins, et adore les câlins. Il y a le chat des champs et le chat des villes. Ses yeux sont verts, jaunes ou oranges, ou encore bleus comme pour les siamois. Leur fourrure est bien fournie et leur
permet de vivre en liberté dans les campagnes et les bois.
Vous pourrez lire dans ce livre toutes leurs aventures."
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1962, Le Départ
"Athos mon chien, mon coeur déchiré" |
7€  |
Livre |
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"Comment j'ai du abandonner mon chien, un superbe Berger Allemand sur les quais du port d'Alger le 18 juin 1962 quand nous sommes partis sur les routes de l'exil."
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"Votre chien était lui aussi une victime de ces effroyables événements, il a connu lui aussi, un profond désarroi de vous voir monter sur le bateau sans lui et il n' pas compris le pourquoi d'un tel acte? J'imagine votre propre chagrin de la perte de votre chien avec qui vous avez vécu durant 8 ans de merveilleux instants, le soigner lorsqu'il était malade et lui, vous couver du regard lorsqu'il voyait du chagrin dans vos yeux et ne pas le supporter, au point de poser sa tête sur vos genoux et attendre que cela se passe? Comment peut-on tirer un trait sur ces moments intensifs, pleins d'amour et de complicités!.... Fallait-il dans ces moments de folies, faire abstraction de nos propres sentiments ? à plus forte raison, lorsqu'il s'agit d'un vulgaire chien (comme ils disent)? Avec qui on peut tout se permettre.... sans la moindre compassion, ni le moindre remord ?.... "
Extrait d'un commentaire lecteur.
Médaille d'Or du Centre Européen pour la Promotion des Arts et Lettres.
Petit livre vendu au profit des refuges.
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> Attache ta charrue à une étoile
"Proverbe berbère" |
15€  |
Livre documenté |
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"Pionniers : Personnes qui partent défricher des contrées lointaines, qui ouvrent la voie, qui préparent la route à d'autres.
Les personnages et les faits relatés dans ce récit sont réels.
Les livres d'Histoire sont écrits, au jour le jour, par des gens sans histoires, des gens comme vous et moi, des livres tissés par leur vie quotidienne, leur travail, leurs joies, et leurs larmes.
L'Histoire de l'Algérie c'est un puzzle composé de petites choses qui raconte la vie exubérante et meurtrie de tous ces pionniers.
L’Algérie, c'est aussi le parfum de la glycine, bruissante d'abeilles, de la fleur d'oranger qui sature les routes au bord des orangeraies, c'est le bleu du ciel et la mer qui murmure à chaque page.
Tout cela, j'ai voulu le sauver de l'oubli ; il faut avoir le courage de soulever le « second linceul de la mort » pour reprendre les termes de Lamartine, pour voir se relever les morts d'hier.
« Une terre comme une mère ne se remplace pas » "
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"En fallait-il du courage à l'époque pour partir, afin de rester Français, laisser tout derrière soi, traverser la France, peuplée de brigands et aussi faire la traversée de cette mer Méditerranée qui paraît-il a des colères terribles.Oui ! Il en fallait du courage pour partir en exil !
Une fois arrivé, il a fallu cacher sa déception de ne trouver que des marécages et de la caillasse. Et se mettre au travail.
Il en fallu des efforts, du courage, du travail, de la sueur, de la ténacité pour arracher de cette terre aride et caillouteuse, les pierres, les racines énormes des palmiers nains, les cistes, les ronces.
Creuser à mains nues des puits très profond pour trouver cette eau si précieuse.
Résister à la chaleur, aux fièvres, aux bandits. Assécher les marais. Travailler avec son arme sur l'épaule. Se barricader le soir pour protéger sa famille, ses maigres biens et sa récolte. Ensemencer, s'adapter à ce nouveau climat, nourrir sa famille pour, enfin, voir sortir de cette terre rouge et fertile : le blé, la vigne et pouvoir respirer et se dire c'est ma terre, je peux nourrir mes enfants. Ils auront une autre vie que la nôtre, une vie plus facile. N'oubliez pas, enfants, que cette terre a été enrichie par toute une génération d'hommes et de femmes qui sont morts pour qu'elle devienne cette terre que vous connaissez. Ils avaient la force de recommencer, encore, et encore avec cette Foi inébranlable qu'ils avaient en eux et en leur pays.
Hélas quelques générations après il a fallu faire le chemin inverse , retraverser cette Méditerranée, et repartir à nouveau sur les chemins de l'exil. "
Médaille d'Argent des Arts et Lettres de France, Promotion 2011. |
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> Mon Maître et Moi,une histoire d’amour |
8€  |
Livre |
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Extrait :
« Mon Maître entreprit de m'éduquer : « Assis ! Debout ! Couché ! Pas touché » je n'écoutais rien sauf quand il avait un biscuit à la main !
Et souvent lors de nos promenades, je dévorais tout ce que je trouvais : bout de pain, morceau de pizza, œuf dur échappé d'un sandwich, os etc... pourtant je n'avais pas faim, j'avais ma pâtée matin et soir mais je suis un terrible glouton.
Aussi le vétérinaire lui suggéra de m'inscrire à des cours de dressage.
La semaine suivante j'étais inscrit au Club Canin de Saint-Laurent du Var. La première fois que nous y sommes allés, mon Maître et moi, j'étais tout content ne sachant pas ce qui m'attendait ! A peine arrivés, le Directeur Patrick Villardry me prit en charge. Il faut dire qu'il a l'habitude des chiens : il est Maître-Chiens, Sauveteur et il va partout avec ses deux chiens Apache et Ugo pour sauver des vies lors des tremblements de terre.
Voyez, j'avais affaire à une personnalité ! Il est grand et costaud et il a une poigne d'enfer. Je ne vais pas tarder à m'en apercevoir !
Là, le mercredi et le samedi j'ai souffert ! « Aux pieds ! Pas bougé ! ». Comment voulez-vous que je reste impassible quand il y avait de jolies petites chiennes si près de moi ? J'aurais voulu aller vers elles, les regarder de plus près, une toute mignonne m'avait attiré tout de suite, elle avait de grandes oreilles de couleur fauves, un pelage blanc et roux, elle était adorable ! Mais impossible de sortir du rang, il fallait marcher aux pieds ! Et courir et s'arrêter ! Enfin ! J'étais exténué !.................... »
Lire la suite des aventures de Jimmy...
Petit livre vendu au profit de nos refuges régionaux, surchargés du fait des abandons massifs de cet été.
Témoignages :
Brigitte BARDOT
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> Au gré des flots
Vague à l'âme et clapotis mélancolique |
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Recueil de poèmes illustrés qui forment un arc-en-ciel, d'une rive à l'autre par delà la
Méditerranée, peines et joies mêlées.
La poésie c'est l'art d'éclairer la vie, c'est le point sur le i, le parfum des
roses après la pluie ou le chant du rossignol.
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Le poète met des couleurs sur ses émotions. Son coeur vibre à toutes
sortes de sensations. Il transforme les choses réelles, les transcendent,
leur donne une couleur et une légèreté diffuse. Ses joies sont immenses
tout comme ses douleurs. Son chagrin pénètre son coeur comme un
poignard, ses larmes sont lourdes, son coeur est douloureux, il bât plus
vite, s'affole ou s'arrête quelques secondes. Le poète ressent ses émotions
dans sa chair, ses jambes se dérobent, son pouls s'accélère.
Tout en lui est exagération.
Ce livre vient d'obtenir, dans la Catégorie Recueils :
* le Prix Henri TROYAT, avec Mention d'Excellence
* la Médaille d'Argent du Mérite Littéraire et Artistique au 12° Concours Littéraire International du Centre Européen pour la Promotion des Arts et Lettres.
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Ecoute !
Je connais, par l’amitié et par ses livres son coeur tendre et sa main
tendue. La poésie est une autre petite musique, celle qui danse, sautant
sans cesse du quotidien à la mémoire.
Un quotidien de tendresse et de bonheur dans sa Thébaïde où la
glycine s’épanche en ombre soyeuse, où rient les petits enfants. Ah ! Les
adorables frimousses, comme elles sont évoquées avec des mots choisis
au plus profond du coeur ! Comme leurs prénoms rythment la farandole de
l’amour ! Poèmes qui semblent comptines…
Les amis ne sont pas oubliés, ni les animaux. En particulier l’amour des
animaux, l’indignation devant le sort qui parfois leur est fait, donnent à
Jocelyne Mas des accents émouvants.
Mais la mémoire est là, prégnante. Le Pays perdu, la mer toujours
aimée, la glycine du passé nouée à celle du présent, les trésors du grenier
et les jours qui furent difficiles. Tout cela sans aucune amertume, sans la
moindre connotation même de rancoeur. Ce sont ces pages là qui tissent
une passerelle de mots entre ceux qui ont du partir et ceux qui, restés làbas,
doivent comprendre et saisir cette main tendue.
J’ai apprécié l’évocation du grand père qui, à l’instar du Frère Clément
de Misserghin, a fait pousser sur son arbre-miracle trois agrumes
différents.
Mais il y a aussi dans ces pages l’amoureuse qui donne et prend des «
caresses de miel enroulées sur (son) cou » !
La chrétienne un peu Panthéiste qui dit « Merci mon Dieu » et implore la
Madone mais se noie dans un ciel où « une étoile est tombée ce soir » !
Oui ! Chaque poète possède sa propre petite musique. Alors, amis de la
poésie, lisez ce livre où la musique de l’auteur s’inspire de celle des plus
grands ou plutôt, je vous dirai comme elle : Es’ma, écoute !
Geneviève de Ternant
Ecrivain Lauréate de l'Académie Française.
Novembre 2009 |
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> De la Côte Turquoise à la Côte d'Azur |
20€ |
Livre illustré par Sabine Biazot 3ème édition |
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La Côte Turquoise a bercé notre enfance.
Elle a été le pays de nos aïeux, celui de nos
pères, mais hélas ne sera pas celui de nos
enfants.
Ceux-ci sont nés sur un autre continent.
De l’autre côté de cette mer Méditerranée
que nous chérissons tous. Elle est plus
salée que les autres mers car elle a recueilli
toutes les larmes que nous avons versées
en quittant notre pays.
La couleur de la mer, ce bleu si intense,
le ressac, le roulis des vagues restent tapis
au fond de notre coeur.
La Côte Turquoise s’efface dans nos
souvenirs, elle reste dessinée dans notre
coeur, car nous ne pouvons oublier la terre
natale, notre terre d’amour.
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La Côte d’Azur, notre pays d’adoption,
ressemble par bien des points à notre cher
pays.
En tournant une page, vous sauterez
allègrement la Méditerranée ; vous passerez des petits villages de Provence, fleurant bon
le thym et la lavande, aux oasis luxuriantes du Sud Saharien où lauriers roses et jasmins embaument, où l’air
est chaud, où le vent de sable, le terrible Chergui, est à craindre. Vous pourrez
échanger le mistral ou la tramontane contre le sirocco.
Vous sentirez le souffle chaud de ce vent chargé de sel et de larmes.
De Plascassier ou de Magagnosc vous irez à Timgad ou à Ghardaïa. Des
sentiers pierreux bordés de romarin, vous vous retrouverez sur les pistes de
sable blond, le paysage des dunes remplacera celui des champs de lavandin.
Des pistes neigeuses de Valberg vous irez sur les flancs du Haut Atlas, sur
la neige poudreuse de Chréa.
Vivre en exil est une douleur de tous les jours mais, nous devons vivre pour
nos enfants et petits-enfants. Demeurer sur la Côte d’Azur est une bénédiction
dans notre malheur. |
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Ce livre a obtenu différentes récompenses : > le "Prix du trentenaire" décerné lors du XXXème SALON NATIONAL des Ecrivains et Artistes Rapatriés à JUAN-LES-PINS > la Médaille de Bronze avec Mention d’Excellence décerné par le Centre Européen pour la Promotion des Arts et Lettres.

> Plusieurs Prix Littéraires ont récompensé ses livres
> Nice-Matin
 > Communiqué de presse : Une azuréenne auteur d’un livre sur la Provence récompensée

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Vous pourrez lire ces textes au gré de votre humeur.
Le proverbe arabe dit que : « Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi ! »
Moi, je ne fais pas de bruit, j’écris. Un écrivain, un poète peut transcrire les sentiments, les émotions d’un homme aussi bien que ceux d’une femme.
Mes mots sont des larmes. Ils roulent et coulent dans le cœur du lecteur, le réjouissent, le bouleversent, ou l’enchantent, c’est selon.
Le temps est suspendu, le lecteur est devenu mon ami. La parole d’un ami, le regard d’un ami, sa main dans la mienne, c’est déjà un baume pour mon âme exilée.
Car partager une page c’est partager l’amitié.
Vous pourrez si votre humeur est gaie trouver dans ces écrits de l’humour et de la joie. Si vous êtes nostalgique, vous pourrez lire des textes émouvants et tristes en accord avec vos états d’âme."
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> Chez nous... en
Algérie, la Méditerranée était
au Nord |
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Un peuple qui se souvient est un peuple encore
vivant.
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A chaque page, vous partirez à la découverte
des paysages ensoleillés et magnifiques, des
plages de sable du bord de mer, et des sables dorés
du désert. Vous vous enivrerez du parfum des
glycines, du jasmin et des orangers en
fleurs.
Vous ressentirez un amour charnel pour cette terre tant
aimée.
Vous passerez du rire aux larmes, car on ne quitte pas
un pays une maison, une terre, une vie sans perdre un
peu de son âme.
* Prix Méditerranée
* Médaille de la ville
* Prix du Mérite Culturel |
|
>Lire le synopsis
Lire les propos de l'auteur, quelques extraits
Masquer les propos de l'auteur, quelques extraits
Dans
ce livre, je veux montrer l'Algérie heureuse, un beau et magnifique
pays que nous avons passionnément aimé. Son souvenir reste à jamais
gravé dans nos coeur.
Comme les baleines bleues de l'Antarctique, notre peuple est en
voie de disparition. Nous sommes la dernière génération à avoir
vécu sur le sol de notre chère Algérie française.
Je laisse aux politiques et aux historiens le soin de développer
un sujet aussi dramatique qu'une guerre. C'est là un sujet parfois
tendancieux, subjectif, susceptible de différentes interprétations.
Moi, je ne veux vous parler que de faits et d'événements réels
et vécus. Certains de ces faits tragiques sont entrés dans l'Histoire.
Ce livre a eu plusieurs prix littéraires, que je dédie à tous
nos parents et grands-parents. Car sans eux sans leur travail
acharné, sans leur dévouement, leur courage et leur ténacité,
nous n'aurions jamais connu ce merveilleux pays.
J'espère que nos enfants et petits-enfants apprendront à travers
ces lignes à aimer cette terre, à respecter le travail des générations
qui les ont précédé et qu'ils seront fiers d'être des enfants
de Pieds-Noirs.
Quelques extraits...
On revenait par la rue Bab-Azoun-là où en 1841 se tenait le marché
aux esclaves, où se mêlaient sous ses arcades des odeurs d’épices
de cotonnades , de miel, de beignets. Silhouettes dansantes dans
leurs grandes djellabas blanches, un haïck brodé dissimule leurs
visages, ne laissant voir que leurs yeux noirs cernés de khôl.
J’arpentais les plages, admirant le plissé des vagues, je me souviens
d’une maison à étage face à la mer. Nous, les enfants, nous dormions
sur le balcon sur des matelas posés à même le sol. Les joies de
la plage, de la pêche avaient raison de notre fatigue et nous
finissions par nous endormir bercés par le doux murmure des vagues.
Les adultes, assis sur le pas de la porte, discutaient en dégustant
une bourha ( alcool de figues qui se boit en apéritif ou en digestif).
Mon cousin est amoureux, il est assis à la terrasse du glacier,
rue Michelet. Il a des tâches de rousseur sur le nez, c’est un
bébé, il a quinze ans. Il a rendez-vous, elle arrive toute jolie
dans sa robe fleurie, elle pose son sac de plage sous la table.
Il commande des glaces et la regarde, tout ému. Il rougit et caresse
sa main. Elle se lève et lui dit qu’elle va se recoiffer, qu’elle
revient tout de suite. Il attend, il attend pensif, que fait donc
Aïcha ? Soudain un éclair, un bruit infernal dans sa tête, il
ressent une énorme douleur, puis plus rien. Pendant que son corps
se disloque, il s’enfonce dans sa torpeur et sa dernière pensée
sera : « pourquoi ? Aïcha ? pourquoi ? Je t’aimais . » Le sol
est jonché de débris de verre et de lambeaux de chair. Le sang
macule les nappes, la terreur se lit sur les visages. Aïcha, petite
poseuse de bombes n’a plus son sac de plage, elle passe au loin,
sans un regard.
Les Juifs d’Algérie sont des hommes de croyance et
de foi. Ils étaient là depuis trois mille ans. Ils
ont tous laissé leurs synagogues et leurs cimetières.
Enfants soyez fiers de votre passé. Vos parents, vos grands-parents
vous ont fait entrer dans l’Histoire. Ce peuple disparate
a crée une langue et un humour qui cache leur sensibilité
exacerbée et leur peine.
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> Il était
une fois ma vie, Alger la Blanche |
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Récit émouvant
qui oscille presque constamment entre sourire et larmes.
Au fil des pages Jocelyne Mas nous conte sa petite enfance,
heureuse, choyée par les êtres qu'elle
aimait, admirait aussi et dont elle parle avec beaucoup
d'affection, de chaleur, de nostalgie, puis de son adolescence blessée
à jamais au plus profond de son être, assombrie
par les tragiques mouvements de l'histoire.
Un récit dont l'authentique simplicité doit
emporter l'adhésion de tout lecteur, qu'il ait
connu ou non des souffrances de même intensité.
* Prix des Arts et Lettres de France |
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Lire quelques extraits
Masquer les extraits
De part
et d'autre de l'allée qui mène à la maison,
un énorme mimosa qui tous les ans, à l'époque
de la taille joue un rôle particulier entre mon grand-père
et moi; je me revois au pied de l'arbre, étendue, les bras
en croix sur la terre, mon grand-père sur une échelle
taille et m'enfouit petit à petit sous les branchages odorants
et duveteux. Que de fou rire et de complicité entre nous!
Mon grand-père redescend et fait semblant de me chercher:"mais
où est-elle cette petite?" je ris à m'étouffer.
La Casbah s'étale et grimpe sur toute la colline, dédale
de ruelles, de petites maisons blanches avec des toits en terrasse,
où sèche le linge; des escaliers, des échoppes
qui fleurent bon la poudre de riz et le savon à la rose;
de belles portes ouvragéees, ornées de heurtoirs s'ouvrent
sur de véritables palais recouverts de mosaïque, au
centre un patio où coule une fontaine, du jasmin au parfum
entêtant couvre les murs, dans une cage, un chardonneret lance
sa vrille vers le ciel comme un appel à la liberté.
On revenait par la rue Bab-Azoun où se mêlaient sous
les arcades des odeurs d'épices, de miel, de beignets,de
cotonnades. Il ya avait aussi de nombreux bijoutiers, les femmes
arabes arborent beaucoup de bijoux, des bracelets qui cliquettent
à chaque mouvement, des boucles d'oreilles trés longues,
des colliers d'or finement ciselés.
Plus loin on s'arrêtait à l'échoppe du marchand
de beignets, il prenait dans un chaudron, de la pâte qu'il
maniait avec adresse et jetait dans l'huile bouillante d'un mouvement
rotatif de la main; on entendait crépiter et on se régalait
de beignets tout chauds, saupoudrés ou non de sucre.
A Baraki, chez mes grands-parents, il y avait une tonnelle de glycine
magnifique et les soirs de printemps, quand celle-ci croule sous
ses grosses grappes de fleurs d'un violet pâle et suranné,
j'y retrouvais mon grand-père assis sur son banc de bois,
je le distinguais à la lueur rouge de sa cigarette, une Bastos
brune. Je m'asseyais à côte de lui, blottie, et il
me racontait sa vie ses rêves, ses arbres, son amour pour
sa terre sa maison, son jardin.
"Baraka Laoufik" Merci Mon Dieu pour tous ces bons souvenirs.
Nous partons un jour pour Bou-Sâada, aux portes du désert.
Les dunes de sable ocre ondulent au soleil, des gazelles passent
à toute allure. L'ami de mon père nous attend prés
d'une grande tente aux couleurs bariolées. Il est Kabyle,
grand brun aux yeux bleus, sa femme nous sert du thé à
la menthe brûlant et trés sucré qui nous désaltère.
Elle a de longs cheveux noirs, une étoile peinte au milieu
de ses sourcils, elle est vêtue d'un pantalon large en tissu
fin et souple et d'un boléro chatoyant.
Hélas tout va se gâter. Les attentats, l'insécurité,
la peur changent l'atmosphère. Jusque là nos amies
Fatia, Zorah étaient comme nous insouciantes. Plus question
de sortir pour aller manger une glace chez Grosoli les rumeurs circulent
de plus en plus terrifiantes.
Mes grands-parents sont à table. Un vieille voisine musulmane
arrive toute essoufflée, "Sauve-toi Lalla. Sauve- toi,
ils viennent pour vous égorger. Elle tombe à genoux
sur le sol" qu'Allah te protège". Ma grand-mère
met dans un grand sac le peu d'argent qu'ils ont dans une boîte
à biscuits, Saint Antoine de Padoue qui a toujours veillé
sur la famille, les papiers et les voilà courant sur la route
sans un regard pour toute une vie de travail, pour cette maison
et ce jardin sorti d'un marécage. Après avoir vaincu
la malaria, le choléra, ils fuient. Toute leur vie est là
derrière eux. Mon grand-père est tout courbé
sur ses pauvres jambes, ma grand-mère le tire en avant pour
l'empêcher de se retourner.
Le 26 Mars 1962, nous allons avec nos voisines rejoindre le cortège
de femmes et d'enfants. Nous portons des victuailles, des médicaments,
du lait en poudre à Bab-el-Oued qui fait l'objet d'un blocus
inacceptable. Un cordon de militaires nous barrent la route, enfin
ils s'écartent et nous laissent passer quand tout à
coup, dans un fracas épouvantable les miltaires ouvrent le
feu dans notre dos. Des femmes tombent blessées à
mort, des enfants pleurent, le drapeau tricolore baigne dans le
sang des ses fils assassinés. La colère, le désespoir,
la peur, pourquoi? La Grande Poste, témoin impassible de
cette tuerie qui en dix minutes aura fait quatre vingt morts et
deux cent blessés.
Le soir on évoque les arcades de la rue de Lyon, le café
de France, l'anisette et ses kémias. Comme le disait Prévert
"En ce temps là ! la vie était si belle!"
A Baraki, nous ne reconnaissons plus rien, toutes les maisons sont
peintes en bleu et entourées de grands murs. Ma mère
explique qu'elle est née ici , qu'elle y a habitée.
"Entre, entre " alors là c'est le coup d'épée
dans le coeur le grand buffet est toujours là, la cuisinière
à bois qui a cuit pour nous tant de gâteaux est en
piteux état, le carrelage est défoncé, le lustre
est là aussi. Dehors c'est de la terre battue, plus un arbre
fruitier, plus de mimosa, plus de fleurs. Rien la désolation!
Sur des cordes à linge sèchent des peaux de moutons.
Les larmes coulent sur les joues de ma mère, aucun son n'arrive
à franchir ses lèvres. Nous partons, le coeur lourd
à éclater.
Je descends sur la plage et comme un voleur je prends une poignée
de sable que j'emporte précieusement.
L'âme Pied-noir s'est envolée.

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